Comité Privés d’emploi et Précaires TOULOUSE MIRAIL

Publié le par luisa.benbouzid@wanadoo.fr

 
UNION LOCALE CGT TOULOUSE MIRAIL 37, avenue de la Reynerie - 31100 Toulouse Tél. : 05.61.44.34.71 - Fax :05.62.14.43.59
 
 
 
CONTRE LA DISCRIMINATION RACIALE : MOBILISONS-NOUS !
Rassemblement devant les prud’hommes mercredi 6 février à 9H
 
Froul LOUZAI a été intérimaire pendant 30 mois à l’usine Airbus de St Eloi où il n’a rencontré que des blancs (il y a actuellement 2 noirs sur 13000 salariés…). Malgré les promesses, il n'a pas été embauché suite à une situation de discrimination raciale à son égard par ses supérieurs hiérarchiques. Il faut dire qu’à Airbus, on n’embauche que des blancs : les autres ne sont embauchés que chez les sous-traitants (même métier, mais moins bien payés et plus précaires !) ou pour faire le ménage. Il a pris contact avec la CGT St Eloi qui a décidé d'intervenir avant sa fin de mission sur sa situation. Mais nos interventions n'ont pas abouti. Nous avons décidé de saisir les tribunaux pour discrimination raciale à l'embauche. Airbus clame haut et fort qu’il n’y pas discrimination, mais convoque les organisation syndicales pour ouvrir des négociations sur la « diversité », ce qui revient à reconnaître qu’il y a un problème…
Le 6 février, avec la CGT, aura lieu au tribunal des prud’hommes de Toulouse
un procès historique : une plainte posée contre Airbus, accusé de pratiquer une discrimination massive contre les demandeurs d’emploi noirs ou maghrébins.

 

RASSEMBLEMENT DEVANT LES PRUD’HOMMES
(rue Deville, à côté de la Banque de France)
MERCREDI 6 FEVRIER A 9H30
RENCONTRE avec Mohamed BRAHMI et Laurent GABAROUM
Animateurs du collectif CGT contre la discrimination
MARDI 5 FEVRIER à 17H à la Bourse du travail (place St Sernin)

Mohamed BRAHMI, délégué CGT à l’usine Bosch de Vénissieux, a subi comme tous ses collègues noirs ou arabes la discrimination au travail : ils étaient cantonnés aux tâches les plus pénibles et salissantes, sans possibilité d’évolution, ni de poste, ni de salaire. « Quand je suis entré en 1984, c’est mon nom et ma couleur de peau qui ont déterminé le poste que j’allais occuper, sur la Huller, raconte Mohamed Brahmi. J’étais P1, je suis encore P1… Les copains noirs ou maghrébins étaient sur les machines, mais pas dans les bureaux, ni dans la hiérarchie. Il n’y avait pas de femmes non plus. On nous mettait de temps en temps des lettres (l’évolution au sein d’une qualification - NDLR), pour nous faire plaisir. » (L’huma 27/12/2005). Suite à la mobilisation, et à la plainte aux prud’hommes, le patron a accordé une vingtaine d’indemnisation allant de 1 500 à 6 000 €, la CGT réclame le rattrapage intégral et rétroactif. Le tribunal des prud’hommes rendra sa décision le 4 mars 2008.

 
Laurent GABAROUM, est entré à Renault en 1975 comme veilleur de nuit. Malgré ses 2 DESS
(bac+5) en gestion du transport et gestion du personnel, il n’a pu devenir cadre qu’en 1985, pour être le seul cadre licencié lors d’un plan social l’année suivante ! Il est finalement repris après une grève de la faim, mais n’accède aux responsabilités adaptées à ses diplômes qu’en 2000. Le 11 janvier 2005, le tribunal des prud’hommes condamne Renault à lui verser 120 000€ de dommages et intérêts.
 
Organisons-nous pour faire cesser la discrimination !!
Nous devrons montrer que nous en avons assez pour faire payer Airbus, et ensuite s’attaquer à tous les autres employeurs qui font de la discrimination à l’embauche. Nous pouvons combattre la discrimination, par les tribunaux, par la mobilisation. Il faut la dénoncer à chaque fois, porter plainte et nous rassembler massivement pour nous faire entendre.
Contactez la CGT si vous en êtes victimes, tous les vendredi après-midi, à notre local
 
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