La lettre de REACTIF Éditée par le Comité National des Privés d'Emploi

Publié le par luisa.benbouzid@wanadoo.fr

Alors que les dividendes des bénéficiaires du CAC 40 n’ont jamais étés aussi hauts, et qu’ainsi, les actionnaires jubilent que le Président SARKOZY a augmenté son salaire de plus de 170%, voila que ce dernier avec son gouvernement veut prendre dans la poche des pauvres de quoi renforcer les caisses, soit disant vides, de l’Etat.

 

Désormais, grâce à un décret déposé dans la plus grande discrétion le 30 janvier, il sera fait un « constat de train de vie » des demandeurs de RMI, niant ainsi toute l’existence antérieure qu’a pu avoir un salarié privé d’emploi.

 

Les fichiers de la CAF, des Assedic, des impôts et de la sécurité sociale se croisent pour faire la chasse aux « Fraudeurs » que sont les chômeurs.

 

Viendront s’y adjoindre ceux des préfectures et sous préfectures pour connaître le nombre et le type de voiture que possèdent les Rmistes.

 

Cela ne suffit pas. Désormais avant d’attribuer les minima sociaux, ils évalueront les biens et éléments de train de vie. Ce sera valable aussi pour les autres prestations  familiales et bien sûr pour la CMU.

 

C’est la CAF qui évaluera la valeur des privilèges bâtis et non bâtis (c'est-à-dire un logement ou un terrain dont pourrait « jouir » l’allocataire), automobiles, bateaux de plaisance, mobylettes mais

 

aussi appareils électroménagers, équipement son, hifi, vidéo, matériel informatique, voyages, séjours en hôtel, club de sport, tout sera passé au crible.

 

-        Dans quelle mesure la CAF va-t-elle remplir cette mission ?

-        Dans quelles conditions ?

-        Avec quels moyens ?

 

Ainsi le droit au RMI pourra être remis en cause lorsque le montant de l’évaluation sera supérieur ou égal à la moitié du montant annuel du RMI (2 687 €).

 

Beaucoup de cadres se sont brutalement retrouvés au chômage, puis au RMI. Ils ont un patrimoine issu de leur travail et que dire de ceux qui héritent de leurs parents. Les salariés ayant travaillé de nombreuses années pour se créer une vie décente se voient priver d’un revenu de remplacement.

 

On criminalise un peu plus la pauvreté, on parle du « Grenelle de l’Insertion », mais comment favoriser l’insertion professionnelle quand l’insertion sociale est devenue impossible ?

 

Ce n’est pas le cas de certains responsables de la majorité qui n’hésitent pas à cumuler indemnités de fonction et indemnités de chômage tel le maire d’Aulnay S/Bois ou le 1er Adjoint de la mairie d’Argenteuil qui perçoit 75,20 € par jour d’indemnités Assedic (2 256 €/mois) en plus de ses indemnités de fonction.

 

Ces hommes sont les premiers à faire la chasse aux pauvres et aux SDF. Ils seront les premiers à autoriser et à impulser les expulsions locatives qui vont reprendre le 15 mars.

 

Pourtant ils font parti de ces responsables qui permettent aux entreprises de licencier à tour de bras pour le plus grand profit des actionnaires.

 

Plus que jamais, une autre répartition des richesses est nécessaire.

 

Plus que jamais défendons nos revendications :

 

-        Un véritable revenu de remplacement ;

 

-        80% du dernier salaire de référence ou à défaut 80% du SMIC CGT ;

 

-        Notre dignité c’est la défense de nos 10 droits.


 

 

 

Et ainsi que le dit le préambule de la constitution de 1946 issue du programme du Conseil National de la Résistance dans son article 11 « la nation garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état de santé physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler à le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence ».

 

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